a vous

Le ciel est par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme, La cloche dans le ciel qu'on voit Doucement tinte Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là - Simple et tranquille....

Mon ami, quels ennuis vous donnent de l'humeur ? Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche. Pourtant, vous n'aurez point au monde d'autre tâche Que d'être objet qui vit, qui jouit et qui meurt. Mon âme, aimez la vie, auguste, âpre ou facile, Aimez...

Entre le masque de brume et celui de verdure, voici le moment sublime où la nature se montre davantage que de coutume. Ah, la belle ! Regardez son épaule et cette claire franchise qui ose ... Bientôt de nouveau elle jouera un rôle dans la pièce touffue...

Après une journée de vent, dans une paix infinie, le soir se réconcilie comme un docile amant. Tout devient calme, clarté... Mais à l'horizon s'étage, éclairé et doré, un beau bas-relief de nuages.

L'océan sonore Palpite sous l’œil De la lune en deuil Et palpite encore, Tandis qu'un éclair Brutal et sinistre Fend le ciel de bistre D'un long zigzag clair, Et que chaque lame, En bonds convulsifs, Le long des récifs Va, vient, luit et clame, Et qu'au...

J'avais un cheval Dans un champ de ciel Et je m'enfonçais Dans le jour ardent. Rien ne m'arrêtait J'allais sans savoir. C'était un navire Plutôt qu'un cheval, C'était un désir Plutôt qu'un navire, C'était un cheval Comme on n'en voit pas...

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ; Valse mélancolique et langoureux vertige ! Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le violon frémit...

Ami, cache ta vie et répands ton esprit. Un tertre, où le gazon diversement fleurit ; Des ravins où l'on voit grimper les chèvres blanches ; Un vallon, abrité sous un réseau de branches Pleines de nids d'oiseaux, de murmures, de voix, Qu'un vent joyeux...

Bien que les champs, les fleuves et les lieux Bien que les champs, les fleuves et les lieux, Les monts, les bois, que j'ai laissés derrière, Me tiennent loin de ma douce guerrière, Astre fatal d'où s'écoule mon mieux, Quelque Démon par le congé des Cieux,...

Sans toi, tout s'effeuille et tombe; L'ombre emplit mon noir sourcil; Une fête est une tombe, La patrie est un exil.